7ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il y aura à boire et à manger!
Eric B. a pris la présidence et sa première mesure a été que ses sujets se régalent! "Votre accord inratable!", a-t-il suggéré! Eh bien!, régalons-nous!
Petit préambule: qu'est-ce qu'un accord inratable? Plusieurs possibilités, en fait! Prenons un plat, par exemple. N'importe quel plat, mais pourrave! Dég', imbouffable, juste bon pour le chien qui lui aussi fait la fine bouche. Associons-lui une piquette, mais une vilaine, du genre de celle qui fait se déchausser les dents en moins de temps qu'il ne faut pour avoir un rendez-vous urgent chez le dentiste. Eh bien!, l'association des deux, c'est inratable! Encore pire que si on avait bu de l'eau ou rien mangé! On parle également d'accord irréfragable, parce qu'il est absolu. Absolument raté, dans le cas présent, parce qu'il n'y en a pas d'autre pire que cela. Par ailleurs, il est également dirimant, c'est-à-dire que lorsque cet accord qui se dit inratable est raté, il est automatiquement et pleinement disqualifié. Il s'agit d'une adaptation personnelle et totalement libre de la méthode JBDLS*, développée dans le seul but d'embrouiller encore un peu plus Lisa qui ne va rien comprendre à ce que je raconte, comme d'habitude, mais aujourd'hui, elle ne sera pas la seule! Je n'ai pas d'exemple concret puisé dans mon vécu à exposer, (mal)heureusement! Accord inratable suivant!
Le deuxième type d'accord inratable, c'est l'accord de saison, également appelé accord de raison, souvent superposable à l'accord de région. Associer une côte de cerf rôtie à un verre de Côte-Rôtie, par exemple, c'est irréfragable! Pour ne pas dire dirimant, même si ça ne dirime à rien. Mais ça aurait pu!
Une Brune et Blonde 1998 de chez Guigal, fondue, animale, mais encore très Syrah (comprendre sans arômes d'évolution, ni de faiblesse structurelle), ne s'en laissera pas compter par la bête, qui elle n'a pas non plus envie de se laisser dompter. Les deux s'observent, se jaugent, s'épient, jusqu'à ce que j'empoigne ma fourchette et soulève mon verre. Côte contre Côte, mais sans heurts! Tout bu et tout mangé!
L'accord inratable du troisième type, c'est l'accord extra-terrestre! Celui venu d'ailleurs, d'autre part que la terre. De la mer, pourquoi pas?
Une douzaine d'huîtres n°3 de Gillardeau, associées à un Chablis Grand Cru 2003 Les Clos du domaine William Fèvre, par exemple. Avec une tartine au beurre demi-sel fumé de Mr Bordier, tout de même! La terre, la mer, le sel fumé, la vache, la coquille d'huître, le calcaire du Kimmeridgien, de la finesse iodée, des notes beurrées, du gras et de la vivacité, une tension acide suffisante malgré le millésime, tout se fond dans la bouche à tel point qu'on se surprend à tremper sa fourchette à huître dans son verre et boire le vin à même la coquille! Inratable, je vous dis!
Olif
*Méthode exégétique empirique un peu obscure, sans laquelle aucune découverte irréfragable n'est permise, et appliquée par certains pour découvrir la localisation de la bataille d'Alésia. Ce qui fait que l'on est encore dans le brouillard complet, rien d'étonnant à cela!
Ton dernier accord me tente bien :o)) Pas si extra-terrestre que ça... Tu m'aurais dit Yquem, ça m'aurait plus choqué, même si c'est parait-il un accord régional 8o(
Rédigé par : Eric | 26 octobre 2007 à 08:15
Olif, le sommelier du futur. Emmanuel Delmas n'a qu'à bien se tenir... Je prends le premier accord (de Guy Thare ?).
Rédigé par : baraou | 26 octobre 2007 à 17:59
Hmmmm... ben c'est comme d'hab. Je suis complètement perdue, je me suis arretée à "irréfragable". Dieu merci il reste des photos... miam miam.
Rédigé par : Lisa Roskam | 27 octobre 2007 à 01:10
Olif, tu nous invites ? :)
Rédigé par : marsha | 28 octobre 2007 à 02:13
le beurre demi sel fumé!!!!!!!!! de BORDIER franchement OLIF t'es plus compétent sur le pinard que pour le beurre: BORDIER c'est déjà la big arnaque genre beurre pour parigot bobo snobinard qu'es passé chez ROELLINGER MAIS FUME JE M'EN TAPE ENCORE SUR LES CUISSES comme disait ENSTEIN: y a deux choses infinies (quoique pour l'univers il n'était sûr.)!
Rédigé par : yves | 28 octobre 2007 à 21:27
Yves, qui donc t'as dit que je n'étais pas un parigot bobo snobinard? Déjà que je ne bois presque plus que du vin nature dans des bars à vins branchés ! Le beurre fumé de Bordier, si tu ne l'aimes pas, tu peux toujours danser un dernier tango avec, comme Marlon!
Rédigé par : olif | 28 octobre 2007 à 21:40
je t'ai connu meilleur que sur ce coup là mais bon c'est comme tout le reste! il te sera beaucoup pardonné!!
Rédigé par : yves | 29 octobre 2007 à 18:00